1000 salariés se mobilisent pour leur filière

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Salariés du textile et fiers de l’être

Samedi 3 Octobre, 700 salariés du textile des Vosges et 300 d’Alsace ont sacrifié leur samedi pour gravir une montagne, en un symbole de reconquête de leur réputation. Un drapeau rose à la main, muni d’un gilet 100% made in Vosges et d’un bonnet 100% made in Alsace, ils étaient prêts à affronter la pluie, le vent et les 1ères gelées d’automne pour leur filière. Mais en lieu et place de tout cela, dès le début de la randonnée, comme un test passé haut la main, la pluie cesse et créée, au loin, un splendide arc-en-ciel. Un doux présage pour certains.

Et quand, à l’arrivée des 1000 salariés, le ciel se découvre, et offre un soleil radieux, ils se disent, que décidément, cette journée sera mémorable. Dévalant les derniers mètres qui les séparent du point d’arrivée, les salariés descendent la pente en une avalanche de fierté, provocant une émotion palpable chez les participants et les spectateurs.

Dans une atmosphère conviviale et détendue, les salariés profitent de la pause déjeuner pour échanger avec leurs voisins, discuter technique, ou vie d’entreprise : la passion du métier les rapproche. Ils partagent des savoir-faire, des expériences, des problématiques, des réussites communes. Le textile les rassemble.

Puis sur les coups de 14h, après les discours des élus des Vosges et d’Alsace, Jérôme PROD’HOMME commence « l’appel des entreprises », un déchaînement de fierté assaille la foule. Comment rester insensible à ces salariés qui agitent leurs drapeaux, applaudissent et crient leur appartenance à leur entreprise ?

Et quand dans un dernier élan allégorique, ils décident de retourner au sommet de la piste pour une descente au drapeau, la musique accroît la symbolique : bras levés, armés de leurs drapeaux, à l’image de supporters, les 1000 salariés serpentent la piste et occupent la montagne en un signe de conquête, en une volonté de victoire. Leur ferveur vous prend aux tripes ; frissons, chair de poule, larmes pointent au coin des yeux des + sensibles. La filière textile a une âme, un cœur et a su montrer qu’elle mérite qu’on y soit attaché

Une croisade est en marche

Impossible de manquer cette ligne rose parcourant la ligne bleue des Vosges. Composée d’ouvriers, employés, cadres, et patrons qui avaient tous enfilé le gilet rose aux couleurs de terre textile, cette masse rose ondoyante sous les rayons – inespérés – du soleil est partie en croisade pour imprimer dans les esprits leur label Vosges terre textile, mais aussi et surtout, pour supporter une même cause : celle du textile made in France.

Au départ du Hohneck, l’un des + hauts sommet des Vosges, ils étaient presque 1000 à se rassembler pour « gravir la montagne ». Un symbole ? Oui, bien sûr, les entreprises rassemblées autour de terre textile ont conquis de nouveaux marchés, reconquis d’anciens marchés. Mais cette journée est aussi une évidente démonstration :

Quand 1000 salariés sacrifient leur samedi au profit de leur filière; on comprend leur attachement à leur métier, à leurs savoir-faire, à leur entreprise.

Quand des patrons abaissent les barrières de la concurrence pour marcher ensemble, cela démontre une volonté commune de prendre leur destin en main.

Quand une filière met au point une opération aussi originale, cela démontre un nouvel état d’esprit, une réelle modernité.

L’offensive « terre textile » est lancée

Pour faire comprendre au consommateur qu’il a le choix entre acheter « low cost » ou « local », la filière textile aurait pu immobiliser des containers aux différents ports français, prendre d’assaut la Capitale et la bloquer. Mais non, la filière textile ne pleure pas sur son sort, elle relève les manches, se « sert les coudes » et « mouille sa chemise » : « A nous de combattre les idées reçues (oui, le textile a un avenir, oui il est encore possible d’acheter des produits réellement fabriqués en France), à nous de nous adapter, à nous de nous imposer dans le paysage économique français !! » ont scandé les organisateurs de la journée. Puis d’ajouter : « On est capable de marcher ensemble pour relever les défis de l’avenir, mais c’est au consommateur que revient le choix final ».